mercredi 6 février 2013

Introduction.


La situation des femmes avant la première Guerre mondiale n'était pas des plus favorables, en effet  la plupart étaient mères au foyer et sous l'autorité juridique de leur maris en ce qui concerne notamment  la gestion de leurs biens personnels. La guerre de 14-18 va bouleverser la vie des femmes car elles sont appelées par le chef du gouvernement de l'époque à travailler au titre de l'effort de guerre , notamment en fabriquant des armes . Celles-ci seront appelées les " Munitionnettes ". Après la première Guerre mondiale les femmes ont fait les premiers pas sur le chemin de l'émancipation. Elles obtiendront par exemple en 1944 le droit de vote et d'éligibilité.  

- En France, comment évolue la condition féminine dans le secteur professionnel ?

Nous allons tout d'abord montrer l'inégalité entre les hommes et les femmes au sein du milieu scolaire,  puis nous verrons comment cette différence se poursuit dans la vie active et enfin nous expliciterons les différentes solutions pour lutter contre les discriminations dont sont victimes les femmes en milieu professionnel.

Milieu scolaire.


Aujourd’hui l’on peut constater que même au sein des études, des inégalités entre hommes et femmes sont présentes.
 
http://imworld.aufeminin.com/dossiers/D20080917/les-m-tiers-nont-pas-de-sexe-1-150622_L.jpg 


Le ministère de l’éducation a récemment retracé les choix d’orientation différenciés des filles et des garçons. On observe que dès les études secondaires les différences chez les filles et les garçons sont présentes. En classe de seconde, les filles privilégient les options générales, les garçons les options technologiques. En première, elles vont d'avantage en séries économique et sociale (ES) et littéraire (L), les garçons en séries scientifique (S) et sciences et technologies industrielles (STI). En apprentissage, les filles choisissent les spécialités de commerce vente et coiffure, esthétique, et les garçons les spécialités de l’agroalimentaire et du bâtiment. Au lycée professionnel, les spécialités sanitaires et sociales, commerce vente et bureautique arrivent en tête pour les filles, électricité et électronique sont en tête pour les garçons. Ce choix se traduit par le fait que les femmes perçoivent ces métiers (santé, enseignement,..) comme plus compatibles avec leurs taches familiales mais aussi par reproduction de schémas culturels.
Au sein même de notre lycée (lycée polyvalent du Haut Val de Sèvre 79) on peut voir que les filières scientifiques sont peu choisies par les filles. Notre proviseure est d’ailleurs la seule femme proviseure du département : au sein de notre établissement « nous avons une partie professionnelle très masculine, mais nous avons quelques filles en aménagement finition bâtiment, menuisier agenceur. Dans les filières générales, les filles intègrent la filière scientifique mais ne poursuivent pas à la faculté dans ces séries. Ce qui nous interroge car en France, on manque cruellement de chercheurs dignes de ce nom » -la proviseure, Madame Borrego- 



Dans les études universitaires on remarque que la réussite des femmes est plus importante que celle des hommes , parmi les 3806 étudiantes entrant aujourd'hui dans l’enseignement universitaire dont le titre d’accès est le cess de l’enseignement général 57,2% d’entre elles réussissent, 27,4% redoublent et 1,4% abandonnent. Par comparaison nous observons qu'à formation égale seulement 13% des hommes réussissent, 54,9% redoublent et l’abandon est de 41,1%.
Une étude de l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a montré que les femmes commençaient a tirer profit de leur réussite scolaire. 


http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=2&ref_id=17876
http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Actualite/Education/n/Contenus/Articles/2011/11/30/Conjuguer-les-filieres-scientifiques-au-feminin

Vie active.


Les différences hommes/femmes ne sont pas présentes seulement au sein des études mais également dans la vie active.
 

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Dans le monde du travail l'employeur doit respecter l’égalité entre les personnes de sexe opposés. Il est interdit pour une entreprise, de mentionner dans une offre d’emploi, le sexe, ou bien la situation familiale comme critère de recrutement. A l’exception toutefois de certains emplois considérés comme dangereux, et pouvant être interdits aux femmes. Cependant, lors d’une convocation à l’embauche on constate que pour un même emploi, les femmes se heurtent d’avantage que les hommes à de nombreux refus. Bien que la loi sanctionne ces comportements les femmes sont victimes de discrimination à l’embauche, pour de multiples raisons en rapport avec leur sexe, leur situation familiale, également vis-à-vis de la grossesse, 23% des femmes sont interrogées sur leur projet parental lors de l’entretien à l’embauche.  La grossesse est le deuxième facteur de discrimination  qui ne cesse de s’accroître d’année en année. En 2010, 615 réclamations liées à la maternité ont été enregistrées, contre 259 en 2009.
 De plus tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes, afin d’éviter toute discrimination de salaire en raison du sexe du salarié  . Les différents éléments qui composent la rémunération doivent être établis selon des critères identiques pour les femmes et les hommes . Mais en réalité  ,les femmes sont victimes d'une différence de salaire de 20% en moyenne , malgré le fait que cet écart ai été réduit de un demi depuis 1960


De plus les femmes rencontrent des obstacles à gravir les échelons, l’accès aux postes les plus qualifiés et les mieux rémunérés, dit les plus « prestigieux » leur est plus difficile d'accès que pour les hommes. A l’échelon national, on ne compte encore que 18,5% de femmes à l’Assemblée nationale et 21,8% au Sénat. De même, dans les entreprises ou dans la haute fonction publique, les femmes restent très minoritaires aux niveaux de direction. Seulement 11% accèdent à des postes de direction générales (Sur les 12o plus grosses sociétés françaises cotées en bourse , il n' y a aucune femme aux postes de président du conseil d'administration ). Deux facteurs principaux entravent l’évolution de la carrière des femmes, comme les interruptions liées à la maternité ainsi que les emplois à temps partiel celui-ci étant choisit par les femmes pour élever leur et /ou par manque de structure d'accueilles pour les enfants, occupés à 73% par des femmes. S’ajoute à cela les difficultés liées à l’âge. A 35 ans les femmes se heurtent au « plafond de verre », qui les empêchent de progresser. Ces nombreux déséquilibres ont donné lieu au concept de la parité .




Les luttes.

De nombreuses femmes sont victimes de discrimination au sein de leur lieu de travail, c'est pourquoi il existe en France des solutions pour lutter contre celles-ci . En effet tout au long de la seconde moitié du 20 eme siècle plusieures lois concernant l'inégalité Hommes/Femmes ont été votées à l'Assemblée nationale ; dans l'ordre chronologique nous pouvons citer la loi de 1965 qui permet aux femmes d'exercer une profession et d'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation de leur mari ainsi que la loi de 1972 qui instaure le principe d'égalité de rémunération entre les hommes et les femmes , mais la loi la plus importante pour les employées de sexe féminin est la loi Roudy crée en 1983 par madame Yvette Roudy alors ministre des droits des femmes, cette loi lutte contre les discriminations envers les femmes sur l'accès  à l'emploi et sur le salaire à travail identique ( elle oblige les entreprises de plus de 50 salariés ayant signé un contrat avec l'Etat à publier un rapport de situation comparée sur la parité professionnelle entre homme et femme en matière d'embauche, de formation, de promotion, de qualification, de classification, de conditions de travail et de rémunération),celle-ci est d'autant plus importante que c'est la première loi qui lutte contre l'inégalité Hommes/Femmes dans le milieu professionnel .D'autres lois ont été votées comme par exemple la loi du 9 mai 2001 dite loi "Génisson" qui précise et complète la loi Roudy , ou bien encore la loi de 1992 sanctionnant le harcèlement sexuel .
Pour l'application de ces lois, les divers gouvernements successifs ont crée des organismes en charge de l'observance des lois et de l'observation de la réalité sur le terrain .Il existe notamment le ministère du droit des femmes depuis 1981 , dont l'actuelle ministre est Madame Najat Vallaud Belkacem , ainsi que le ministère de la parité et de l'égalité professionnelle, ces deux ministères ont pour but de lutter  contre l'inégalité .Il existait L' organisme de la  HALDE ( Haute Autorité de Lutte contre la Discrimination et pour l'Egalité )qui était un moyen pour lutter contre les discriminations mais celle-ci a été dissoute en 2011, depuis ses missions ont été transférées au défenseur des droits . Pour finir un observatoire de la parité entre les femmes et les hommes  a été crée en 1995, ce service assure une fonction d'expertise et d'évaluation des politiques publiques visant à favoriser  l'égalité entre les deux sexes dans les domaines politique, économique et social .


De nos jours n'importe quelle femme s'estimant victime de discrimination à quel titre que ce soit ( droit du travail, harcèlement moral et/ou sexuel ) peut se renseigner sur ses droits au près de ces organismes et saisir la justice par l'intermédiaire d'avocats spécialisés sur ces sujets .
Diffèrentes associations existent également comme par exemple l'association féministe européenne contre les violences faites aux femmes au travail ou encore l'association française La Barbe qui est un groupe d'action féministe , dont les militantes dénoncent l'absence ou la sous représentation des femmes dans des instances de pouvoir économiques, politiques, culturelles et médiatiques , leur mode d'action est de venir affublées de barbes, féliciter des assemblées à majorité masculine pour leur résistance à le féminisation .


Conclusion.

On constate que de nos jours , la condition des femmes d'un point de vue professionnelle n'est pas égale à celle des hommes, mais depuis le milieu du 20 ème siècle , les femmes se sont émancipées, elles doivent concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Celles -ci sont victimes de discriminations tout au long de leur vie professionnelle, de leur embauche à leur promotion , malgré leur meilleur parcours scolaire comparé aux hommes .
C'est pour lutter contre ces diverses inégalités qu'il existe des lois ainsi que des organismes ayant pour but de tenter d'établir une égalité entre les hommes et les femmes . Mais il parait difficile d'aller plus loin sur un plan legistatif , et ce sont plutôt certains comportements ou visions de la société qu'il convient de faire évoluer . Les droits étant les mêmes reste à les faire comprendre, accepter et appliquer.

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